mariage nocturne • ft henry&summer!

Après avoir mangé quelques amuse-gueules en guise de repas, Henry m'entraîna dans le jardin d'hiver où une douce musique régnait. Il déposa un tendre baiser sur mon poignet et me fit tournoyer sur moi même. Je me laissai faire, dansant au rythme de la musique. J'ai toujours détesté danser. Mais cette fois-ci, c'était différent. Je prenais réellement du plaisir à danser avec cet homme qui pourrait être mon mari bientôt. Je n'avais toujours pas donné ma réponse. Je n'avais toujours pas pris ma décision. Il lâcha ma main et m'empêcha de tomber par terre en plaçant sa main sur mon dos tendu. Je lâchai un petit rire tandis qu'une nouvelle musique commençait. Une chanson d'amour, évidemment. Je baissai la tête tandis que je continuai à danser, seule sur la piste. Il n'y avait que Henry, me faisant face, admirant chacun de mes pas. J'étais drôlement plus habile que je ne le pensais. Je m'allongeai alors sur le sol glacé et attendis que Henry me rejoignît. Nous étions allongés, l'un en face de l'autre, nos regards plongés l'un dans l'autre. Je lisais dans ses yeux quelque chose que je n'avais jamais aperçu auparavant ... Ce n'était pas l'œil vicieux et manipulateur que j'apercevais. C'était un autre sentiment que je lisais. Un sentiment plus tendre et romantique. Henry ferma les yeux, comme s'il ne voulait pas que je déchiffre son expression. Je pris une profonde inspiration et caressai sa joue mal rasée de ma main droite. Il réouvrit les yeux et me tendit un sourire tellement charmant que je ne pus y résister. Nos lèvres se frôlèrent mais notre court baiser fut interrompu par sa main qui passa le long de mon dos. Il réalisa alors que son geste était légèrement déplacé pour cette époque et s'agenouilla devant moi, tandis que je me relevai doucement pour lui faire face. Je n'attendis pas qu'il prononça quelques mots pour lui tendre la boîte en velours bleu où une somptueuse bague m'avait été offerte, de sa part bien sûr, en guise de cadeau de mariage.

« - Opale Colline Klouders, je promets de vous aimer et de vous chérir jusqu'à ce que la mort nous sépare. Et bien plus longtemps encore. Je ne sais pas si j'en suis vraiment capable mais pour vous, je le ferai. Je vous le promets » dit-il en accentuant chacun de ses mots.

Était-ce bien Henry Conner Lancaster qui venait de prononcer ces mots ? Cela ne lui ressemblait en aucun cas. Des larmes perlèrent aux coins de mes yeux clairs et certaines coulèrent même le long de mes joues rosies par l'émotion. Il essuya ces larmes de sa main et approcha ma tête contre la sienne afin d'y déposer un énième baiser. Il prit alors la bague et la passa autour de mon doigt. Je me mordillai les lèvres ... Cette bague autour de mon doigt ... C'était l'emblème du mariage, de notre mariage. Or je n'avais encore pris aucune décision. Mais les dés semblaient déjà lancés. Mon destin avait déjà été tracé. Cependant, je n'avais aucun regret à avoir accepté d'accepter de me marier avec Henry Conner Lancaster. M'aimait-il ? Cela, je n'en étais pas si sûre ... Il saisit ma main où était glissée délicatement la bague au gigantesque diamant et l'admira en me jetant divers regards doux. Henry avait-il changé à ce point ? Ce qui était sûr, c'était que je l'aimais. Au plus profond de mon âme.

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Après m'être réveillée, ce matin, je ne sus que faire. Pour mon programme de ce soir, s'entend. Je n'avais pas reçu d'invitation, rien, mais je brûlai d'envie d'y aller. Le pire serait que Sacha ou un de ses domestiques me mettent dehors, ce qui la ferait mal voir de tous les invités. Je décidai d'y aller, coute que coute. Je choisis ma chemise favorite, en plaid mauve. Ce n'était que du coton mais elle me plaisait bien, avec ses boutons nacrés. J'enfilai des bas et coiffai mes cheveux en un chignon d'où des mèches folles s'échappaient; Peu importe, je n'allais pas non plus à quelque chose de si important que ça. J'allais juste faire un tour. Un tour chez une ancienne amie. Lorsque je fus habillée, je réalisai que je ne m'étais pas lavée. Je demandai à Gareth de me faire couler un bain, et j'y restai ce qu'il me sembla être toute la matinée. J'avais ensuite mangé, comme tout être humain normal, et je me retrouvai maintenant devant la glace, en train d'enfiler mes bas. Quand je fus prête, je hélai une calèche et ordonnai au cocher de me conduire à l'hôtel des Sparks, à Knightsbridge. Je payai le cocher qui repartit au galop, et me dirigeai vers l'imposante demeure. Lorsque je fus à l'intérieur, Sacha manqua de s'étouffer en me voyant. Je lui fis un petit sourire hypocrite accompagné d'un signe de tête poli tout aussi hypocrite. Ce n'était pas pour elle que j'étais venue, aussi je détournai mon regard et cherchai Opale des yeux. Elle n'était pas avec Sacha puisqu'elle venait de partir vers les vestiaires.
Lorsque je la vis, mon estomac se tordit; elle était en compagnie d'Henry et il l'entrainait vers le jardin. Je m'approchai, adressant des sourires polis et des "pardons" aux gens placés devant l'entrée du jardin. Quand je fus enfin placée au << premier rang >> j'écarquillai les yeux de surprise. Henry embrassait Opale. Et Opale embrassait Henry. Oh ce n'était rien, mais cela suffit pour que mon estomac se torde une nouvelle fois. Heureusement que je n'avais rien mangé.. Je me tournai et réfléchis, tous mes sens en alerte. Et si Opale aimait Henry ? Et si il était sincère ? Peut-être qu'il était sincère. Je me tournai de nouveau. Qu'allai-je faire ? Il fallait que je parle à Opale. J'adoptai un air méprisant et ouvris la porte lentement.
- Opale, dis-je d'un ton sec, en espérant qu'elle comprendrait qu'il était destiné à faire croire que nous étions encore fâchées, il faut que je te parle en privé au plus vite. Viens me voir dès que tu peux.

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Voilà. C'était officiel. Henry Conner Lancaster n'était plus célibataire. Henry Conner Lancaster était fiancé à une lady respectable. Henry Conner Lancaster venait d'accomplir la plus grosse erreur de sa vie, tout ça pour les beaux yeux de Sacha Sparks. Et ce alors qu'il ne lui devait rien. Alors qu'il en aimait une autre. Secrètement, il avait espéré qu'Opale refuse sa proposition. Mais, déjà, tout le monde parlait de sa robe de mariée, du lieu de la cérémonie. D'ordinaire, Henry se serait amusé de la vitesse à laquelle les rumeurs pouvaient bien faire le tour d'une salle de bal. Mais d'habitude, il n'était pas la source d'une des dites rumeurs. Et les dites rumeurs n'étaient jamais fondées. Or, Opale Colline Klouders venait officiellement de devenir la future Mrs Henry Lancaster.

Soudain, une jeune femme poussa la porte du jardin d'hiver et Henry dut retenir son souffle. Il se fichait de se que pouvait bien penser les autres. Cependant, il n'osait pas regarder la lady en face. Et s'il s'agissait de Miss Elizabeth ? Il faut que je te parle en privé au plus vite. Viens me voir dès que tu peux. Henry reconnut cette voix et poussa un long soupir de soulagement. Il ne s'agissait que de Summer Lowell. Une amie, enfin. Il croisa son regard, et sourit, reconnaissant. Mais la jeune lady semblait bruler de l'intérieur et ses yeux le foudroyaient. Il ne comprenait plus rien. Il n'étai tplus lui même. Henry Conner Lancaster venait à peine de se fiancer et, déjà, sa vie n'avait plus rien à voir avec celle qu'il avait mené jusque là.

Summer grimaça et patienta jusqu'à ce que je me détache du sol et me précipite vers elle, le sourire aux lèvres. Je me doutais que Summer allait me mettre en garde contre Henry. Elle allait me gronder, me gronder de ma naïveté, sûrement. Mais comment résister au regard d'Henry, à sa beauté ? Elle pourrait me comprendre après tout. Je m'écartai de l'endroit où était assis en tailleur mon mari, tout en restant dans le jardin d'hiver afin de ne pas supporter les « J'ai un superbe traiteur qui pourra organiser votre mariage » ; « Félicitations, mademoiselle, tous mes vœux de bonheur ! » ; « Vous formez un si joli couple avec monsieur Lancaster ». Les auteurs de ces paroles n'en croyaient pas un mot, ils s'efforçaient d'être gentils. Bref, je me plaçai devant Summer qui me foudroya du regard, déçue.

« - Opale, tu sais très bien que Henry est envoyé par Sacha qui, elle, n'a qu'un seul but : t'anéantir. Et toi, malgré mes efforts, tu tombes dans son piège ! Enfin, n'aurais-tu pas pu réfléchir ? Tu vas excessivement souffrir, Opale. Et ce n'est pas ce que je souhaite, tu le sais ! murmura-t-elle en tâchant de ne pas parler trop fort afin que Henry n'entende aucun de ses mots.
- J'ai déjà souffert, Summer. J'ai souffert dès le moment où Sacha a élaboré son plan machiavélique. Je te remercie pour tout ce que tu as fait. Je t'en suis reconnaissante à jamais. Mais tu sais, je suis maintenant assez grande pour prendre mes décisions toute seule. J'ai pris des risques, j'en suis consciente, mais peut-être Henry a-t-il un cœur ? Peut-être est-il sincère ? Je sais que cela peut te paraître exubérant mais désormais, ce qui est dit est dit. Je ne dis pas que je regrette mais ... C'est trop tard pour reculer, à présent »

Summer hocha la tête à son tour, la tête baissée. Peut-être lui avais-je fait du mal en disant cela ? Je poussai un long soupir et tournai les talons, ne supportant plus de voir le visage abattu de mon amie. Cela me faisait trop de peine. C'était mes problèmes et elle s'impliquait trop dedans. C'était tellement gentil. Mais tellement gênant pour moi. Je rejoignis Henry qui me posa un regard interrogateur. Je détournai le regard et me rassit sur le sol glacé.

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Opale se leva précipitamment et accourut vers moi.
- Opale, ne tombe pas dans son piège ! Il fait ça pour Sacha, tu le sais, je ne veux pas que tu souffres et pourtant c'est ce qui va t'arriver si tu... murmurai-je en chuchotant, tâchant de garder une expression dédaigneuse sur mon visage qui permettrait de faire croire que l'on se disputait.
- J'ai déjà souffert, Summer. J'ai souffert dès le moment où Sacha a élaboré son plan machiavélique. Je te remercie pour tout ce que tu as fait. Je t'en suis reconnaissante à jamais. Mais tu sais, je suis maintenant assez grande pour prendre mes décisions toute seule. J'ai pris des risques, j'en suis consciente, mais peut-être Henry a-t-il un cœur ? Peut-être est-il sincère ? Je sais que cela peut te paraître exubérant mais désormais, ce qui est dit est dit. Je ne dis pas que je regrette mais ... C'est trop tard pour reculer, à présent.
Non, non, non, pensai-je. Henry n'a pas de coeur. Ou si il en a un il est pris. Je l'ai deviné. Je l'ai compris au moment ou je suis entrée, et qu'il a sursauté, me prenant pour une autre. Je l'ai compris au moment ou, quand il m'a reconnue il a poussé un soupir rassuré. Je l'ai compris, mais je ne vais pas te le dire, n'est-ce pas ? C'est trop tard pour reculer, dis-tu ? Tu as raison, avançons. J'attrapai un morceau de papier au fond de ma poche que je triturais depuis dix bonnes minutes; C'était une note du plumier, ou j'étais passée en venant. J'empruntai une plume qui traînait par là, et griffonnai quelques mots.

Faire souffrir est la seule façon de se tromper.

Je me rapprochai d'Henry & Opale, et tendis le papier à Henry tandis qu'Opale tournait la tête.Lorsqu'il lut ces quelques mots, je crois bien qu'il hocha la tête. Il replia le papier, le fourra dans sa poche et pendant un court instant, nos regards se croisèrent. Il savait.

Il savait que je savais.

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Summer savait. Summer Will Lowell savait qu'Henry n'était désormais plus celui qu'il avait toujours été. Elle savait qu'il était marié, contre sa volonté, à une femme qu'il n'aimait pas. Et elle savait qu'il était amoureux. Chose que même Henry aurait préféré se cacher à lui même. Parce que c'était tout simplement contre nature. Sa vie n'était que luxure, séduction et plaisirs. Il était certain qu'il ne pourrait rester fidèle à une femme pour qui il n'éprouvait pas la moindre affection. Certes, être frivole était une chose lorsque vous étiez célibataires. Mais être infidèle à une femme que vous aviez épouser était le genre de chose que la bonne société ne saurait pardonner - bien que la plupart des dandys passent leurs nuits à Golden Valley depuis des décennies.

Henry baissa les yeux, ses doigts déchirant le billet de Summer dans sa poche. Il ne pouvait pas regarder Opale, son regard suppliant, son sourire heureux. Il devait l'épouser, elle avait tellement souffert. De cette réputation qu'on lui avait trop vite attribué des suites d'un mariage lourd de conséquences. Du dit mariage, et de la perte d'un homme qui lui était si cher. Et puis il aimait Sacha comme une sœur. Sa sœur. Il devait faire ça, sinon pour Opale, pour Sacha. henry devait épouser Opale. C'était ce qu'il y avait de mieux à faire, pour le bien de tout le monde. Le bien de tout le monde sauf peut être celui de Miss Lizzie. Henry ferma les yeux un instant, tâchant d'effacer de sa mémoire la nuit passée. Et si Lizzie était déjà au courant de ses fiançailles ? Il devait lui parler. Il devait lui parler tout de suite.

« Opale, je... Je dois m'absenter quelques instants. Je vous conseille de vous amusez en attendant mon retour. Ne vous inquiétez pas, je ne m'offusquerais pas de vous voir danser avec un autre homme. Nous ne sommes pas tout à fait... mari et femme. Pas encore. »

Sur ces mots, il se leva et, d'un pas déterminé, se dirigea vers la salle de bal. Il devait parler à Lizzie.

Henry partit sans me jeter un seul regard. Il traîna des pieds jusqu'à sortir de la pièce, me laissant ainsi seule avec mon amie, Summer. Henry devait s'absenter. Était-ce pour dire à Sacha que nous étions bel et bien mariés, que son plan avait fonctionné ? Ou était-ce juste le coup de l'émotion ? Avait-il besoin de prendre l'air avant d'annoncer nos fiançailles ? Je poussai un long soupir et me tournai vers Summer, m'approchant d'elle à petits pas, sans faire un seul bruit sur le sol. Sa chemise était légèrement entrouverte et cela révélait sa peau parfaitement hâlée. Je pris ses mains entre les miennes et plongeai mon regard brûlant de douceur dans le sien, plus ferme.

« - Je sais. Je sais qu'il ne m'aime pas autant que j'essaie de m'en persuader. Mais ce qui est fait est fait. Ma vie n'est qu'une rose fanée qui, au fil du temps, perd son éclat et ses somptueuses pétales. Chaque pétale est une chance. Je n'ai plus qu'une dernière pétale : Henry Conner Lancaster » expliquai-je en laissant rouler une larme sur ma joue droite.

Summer m'enlaça, tapotant mon dos de ses deux mains. Cela faisait tellement longtemps que l'on ne m'avait jamais montré autant d'affection ... Summer était une vraie amie, cela était juste. Je pouvais compter sur elle, je le savais. Je me détachai de son étreinte et baissai la tête, ne sachant plus quoi dire, plus quoi faire.

« - Opale, tu as peut-être quatre ans de plus que moi mais tu es loin d'être perdue. Je sais très bien que de nombreuses ladies pensent que c'est mal vu de ne pas être mariée à vingt-sept ans. Je le sais. Mais je ne pense en aucun cas cela. Ne désespère pas, tu as encore quelques années devant toi. Puis, tu as ta liberté au moins ! » s'exclama-t-elle en riant.

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Lorsqu'Henry fut parti, prétextant je ne sais quoi, Opale s'approcha de moi. Elle me parla. Elle s'était enfin rendue compte qu'Henry ne faisait ça que pour Sacha. Trop tard, hélas. Je l'écoutais maintenant d'une oreille distraite, contemplant mes pieds. Lorsque je me ressaisis, elle était en train de comparer sa vie à une rose. Une rose fanée.
je lui répondis, lui coupant la parole :
-Opale, tu as peut-être quatre ans de plus que moi mais tu es loin d'être perdue. Je sais très bien que de nombreuses ladies pensent que c'est mal vu de ne pas être mariée à vingt-sept ans. Je le sais. Mais je ne pense en aucun cas cela. Ne désespère pas, tu as encore quelques années devant toi. Puis, tu as ta liberté au moins ! m'exclamai-je. Et, écoute moi bien, Opale Colline Klouders. Ta vie n'est en aucun cas une rose fanée, tu m'entends ? C'est une rose, ça oui, mais elle est couverte d'épines. Comme n'importe quelle rose qui se respecte. Ces épines, n'essayes pas de les supprimer ou de les oublier, elles reviendront au galop. Il faut juste que tu vives avec, et que tu fasses plus attentions aux pétales de la rose qu'est ta vie.. continuai-je, plus bas cependant.
Opale hocha la tête, et je réfléchis à ce qu'on pouvait bien faire. Elle était magnifique, et n'importe quel dandy danserait volontiers avec elle. En ce cas, je me retrouverais seule, puisque je passais pour folle en chemise d'homme, un chignon mal fait, des talons hauts et des bas. Finalement, je demandai son avis à Opale :
-Que veux tu faire ? À part danser, car je me retrouverais seule, et je ne sais pas si tu te souviens, mais je déteste ça...
Opale haussa un sourcil, et je me contentai de lui adresser un pauvre sourire pour réponse

[Omg c'est quoi c'te merde que je viens de te pondre >.<]

« - Que veux tu faire ? À part danser, car je me retrouverais seule, et je ne sais pas si tu te souviens, mais je déteste ça ... »

Je fronçai les sourcils, surprise qu'elle change de sujet aussitôt et pouffai. Je plaquai ma main sur ma bouche, comme le faisaient la plupart des ladies et haussai les épaules. Summer était ravissante malgré sa tenue plutôt originale. Néanmoins, celle-ci lui allait à merveille et démontrait que ce petit bout de femme était loin d'être banal. Je dois dire que j'étais plutôt fière d'avoir une amie comme cela, tellement belle et attentionnée. Toujours prête à rendre service et à aider les autres. Je me demande bien comment celle-ci avait pu supporter la méchanceté de Sacha pendant tout ce temps ... Moi-même, je ne la supporte pas, même quand je suis loin d'elle. Je pris une bouffée d'air frais et répondis, oubliant aussitôt Henry, Sacha et tous les autres soucis qui me préoccupaient tant :

« - Que dirais-tu de s'amuser, tout simplement ? Il faut bien que je profite de ma liberté, avant d'être mariée à un homme qui ne m'aime même pas » ris-je tandis qu'elle se mordillait la lèvre inférieure, ne sachant pas si elle devait rire avec moi ou me sermonner, me consoler quant à ma façon de voir les choses.

Je tapotai le sol de mes talons, en guise de signe d'impatience et enlaçai ses longs et fins doigts autour des miens. Elle me jeta un regard intrigué mais ne dit pas un mot, voulant savoir où nous allions. Je n'en avais pas la moindre idée mais ce que je savais, c'était que nous devions rester à ce bal, question de faire bonne figure, et enterrer ma vie de jeune fille. Je sortis du jardin d'hiver, l'entraînant avec moi tandis qu'elle me suivait en trébuchant sur le sol glacé.

FIN DU TOPIC;