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 que croyais-tu, le vice te rattrape toujours pénélope.

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2 participants
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Emma Arthemis McAllister

Emma Arthemis McAllister



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MessageSujet: que croyais-tu, le vice te rattrape toujours pénélope.   que croyais-tu, le vice te rattrape toujours pénélope. Icon_minitimeLun 14 Sep - 21:03


"que croyais-tu, le vice te rattrape toujours pénélope."
pénélope&sybelle
westwood district, caylus coffee, minuit

que croyais-tu, le vice te rattrape toujours pénélope. POUT3 que croyais-tu, le vice te rattrape toujours pénélope. Img-213208onnnm
bazzart - acide édulcoré



    "ce soir, vingt-deux heures, westwood disctrict"

    Pénélope avait trouvé ce mot sur la table de la cuisine des Reynolds, tôt ce matin alors qu'elle venait préparer le petit déjeuner des occupants de la demeure. Elle avait immédiatement reconnu l'écriture de son amie, ses lettres rondes et régulières, et avait rangé l'information dans un coin de son cerveau, avant de jeter la missive dans le feu de la cuisinière. La journée lui avait paru immensément longue, uniquement égayée par les éclats de rires de Suzy, alors qu'elle l'aidait à se parer. Même Elixir, la diabolique cousine, lui avait semblé plus méchante que d'habitude. Elle n'attendait alors qu'une chose, que la nuit tombe pour pouvoir diriger ses pas vers westwood district (ce nom la faisait pourtant frissonner), où elle retrouverait enfin Violet. Violet Pandore McFear. Quelle était étrange, l'amitié qui liait ainsi les deux jeunes filles. L'une, Pénélope, domestique, prude et réservée. L'autre, Violet, courtisane, croqueuse d'hommes dévergondée. La belle Violet, l'étrange Violet qui souhaitait par dessus tout faire découvrir à Pénélope les joies de la nuit. Et lui trouver un homme. L'idée étira un sourire sur les lèvres de la jeune servante. Trouver un homme. Un mari. C'était le souhait de sa mère. Le sien également. Se marier. Avoir des enfants. C'était ceux à quoi elle aspirait. Mais ce n'est ça que les hommes qu'elle rencontrait grâce à Violet souhaitaient. Et la résistance qu'elle leur opposait chaque soir l'amusait un peu plus à chaque rencontre. Enfin vint l'heure de se préparer à sortir. Elle avait aidé Suzy à se coucher, brossant ses longs cheveux blonds, l'aidant à revêtir sa chemise de lin blanc. La maison était propre, la table du dîner débarassée et dressée pour le petit déjeuner du lendemain. Les maîtres étaient couchés, et à la nuit tombée venait l'heure du bas-peuple. Ceux qui trimaient toute la journée pour gagner un peu de pain, et qui dès qu'ils délaissaient leurs vêtements de travail, se retrouvaient dans les tavernes, à boire pour oublier leur vie dure et insignifiante. Les courtisanes poudraient leur poitrine, les serviteurs allaient perdre leurs mises aux jeux et les joyeux dandys laissaient capes et chapeaux au vestiaire pour aller se perdre dans les vices des bas-fonds. C'est ainsi que tournait Londres, et qu'elle continuerait à tourner pour les siècles des siècles.

    Mais ces nuits noires et profondes, ces jeux dangereux et interdits, ces vapeurs de vices et d'absinthe qui vous prenaient la gorge, restaient pourtant méconnus de Pénélope. Et c'est avec appréhension, comme chaque soir qu'elle devait sortir rejoindre Violet, que la jeune fille quitta la chaleur réconfortante de l'hôtel des Reynolds. Enveloppée dans une longue cape bordeaux laissant échapper des odeurs de tarte à la myrtille et de pain bien chaud, qu'elle parcourut la riche rue bourgeoise étrangement calme. Elle ressemblait à une étrange elfe, ainsi parée, tout son corps caché des regards indiscrets, son doux visage protégé par un capuchon, et seuls ses cheveux couraient librement de chaque côté de son cou gracile. Elle cachait ses mains fatiguées d'avoir trop travaillé dans de larges poches, et cette ombre qui courait le long des murs n'avait plus rien à voir avec la calme, la douce et servile Pénélope. Etait-ce la lune, cette astre brillant, qui la transformait ainsi, sombre lycan, le pas sûr, la tête haute, et un joyeux sourire mutin dessiné sur ses jolies lèvres. Elle retrouva Violet au coin d'une rue, ses longs cheveux relevés, révélant une nuque et une gorge dévêtues, données au plus offrant. Jamais Pénélope n'aurait cru celui qui un jour lui aurait dit qu'elle côtoyerait des courtisanes. Des filles de joie. Et pourtant. Pourtant, elle continuait à regarder d'un mauvais yeux ces filles de mauvaise vie. Mais elle voulait croire que sa jeune amie était simplement différente.

    Pénélope sentit la main fine de Violet s'insinuait entre ses doigts fermés, et accéléra le pas pour la suivre jusqu'à une lugubre taverne, d'où sortaient les voix grasses des hommes qui ont toujours vécu dans l'alcool, et les rires cristallins des prostituées. Mais Pénélope savait qu'elle ne risquait rien, puisque Violet était là. Deux chopes d'une bière brunâtre se retrouvèrent dieux seul sait comment sur la table où s'étaient posées les deux amies. La jeune servante trempa le bout des lèvres dans le breuvage tandis que la courtisane tendait le cou, à l'affût d'une proie qui serait à la hauteur de sa si capricieuse compagne. Deux jeunes gens vinrent rapidement les rejoindre. La nuit s'étirait vers l'aube, et Pénélope comprit que cela finirait mal lorsque Violet emmena son compagnon à l'étage. Dans une "chambre". La laissant seul avec l'autre jeune homme. Sa gorge se serra. Il devait avoir dix ans de plus qu'elle, mais ses boucles brunes et ses yeux rieurs lui inspiraient confiance. Mais sa bouche se montrait curieuse et le coeur de Pénélope se mit à battre la chamade lorsque ses mains devinrent trop entreprenantes. Elle voulut se dégager mais se figea sur place. Dans cette foule embrumée, elle venait d'apercevoir quelqu'un. Le genre de personne qu'on n'a pas forcément envie de croiser dans ce genre de situation. Coincée entre le grande méchant loup et la vilaine sorcière, Pénélope resta pétrifiée quelques secondes. Secondes précieuses qui lui permirent de décider que non, vraiment, elle préférait le loup. Sa bouche s'empara des lèvres de l'homme et elle ferma les yeux, espérant que la sorcière continuerait son chemin et que jamais, au grand jamais son comportement ne reviendrait aux oreilles de Suzy. Mais tout le monde le sait. On ne fait pas confiance aux sorcières. Et encore moins aux putains.



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marley iseult baxter
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MessageSujet: Re: que croyais-tu, le vice te rattrape toujours pénélope.   que croyais-tu, le vice te rattrape toujours pénélope. Icon_minitimeLun 21 Sep - 19:37

que croyais-tu, le vice te rattrape toujours pénélope. 2ebd44p
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c'est long mais j'ai mis ' list ' aussi et j'ai justifié. mais tu m'as inspiré que croyais-tu, le vice te rattrape toujours pénélope. 538866


L'odeur des cigares écrasés contre le marbre froid embaumait les murs lambrissés du manoir des di cierco. Son poids inégalement réparti sur le fauteuil de cuir, dont les accoudoirs avaient été joliment gravés en bronze, il y a des années de cela, Santino s'éclaircit bruyamment la gorge avant de plonger son regard sur Sybelle. Celle-ci était assise en tailleur sur les pavés d'argile qui constituaient le sol, rêveuse. Ses mains étaient agilement posées sur ses cuisses, tandis que ses cheveux blonds étaient attachés au-dessus de son visage de porcelaine. Ses lèvres de couleur rouge vif contrastaient sur sa peau pâle. Son parfum à la mûre, frais et sensuel, vagabondait dans la pièce, chatouillant délicatement les narines du dandy. Il agitait les mains, comme pour se servir d'éventail et finit par déclarer d'un ton cassant « tu n'iras pas. Tu resteras ici. Je ne veux pas découvrir ton cadavre, comme les dizaines d'autres cadavres, pillés dans la rue. C'est trop dangereux, belle. » Il plissa le nez, espérant une réponse de sa part. Au lieu de cela, sybelle hocha la tête, se leva et sortit de la pièce, sans jeter le moindre regard envers lui. Cela se passait souvent comme ça. Leur couple était fusionnel. Ce n'était pas un amour complice mais plutôt un amour passionnel, avec des bons comme des mauvais moments – les mauvais moments bien plus nombreux que dans n'importe quel couple. Elle comprenait qu'il s'inquiète pour elle. D'une part, elle était rassurée. Il souhaitait son bonheur avant tout et ne souhaitait pas la priver de quoi que ce soit. Mais d'une autre part, elle avait dépassé la majorité et n'était pas sous sa tutelle. Elle était responsable de chacun de ses actes et à quoi bon patienter alors que notre vie peut s'arrêter d'un moment à l'autre, sans même prévenir. Elle se surprit à penser philosophiquement. Elle qui était d'habitude si spontanée et qui n'aimait pas se préoccuper des choses, qui préférait tant vivre au jour le jour. Où était donc passée cette fille là ? Sybelle s'effondra contre le mur de marbre et se laissa glisser le long de la paroi épaisse qui constituait le mur. Des larmes roulèrent sur ses joues et elle les essuya rapidement grâce à la manche bouffante de son corsage. Ses yeux étaient injectés de sang, faute d'avoir trop pleuré durant ces derniers jours. Elle n'avait besoin d'écouter personne. Sybelle n'écoutait personne. Elle ne s'écoutait pas elle-même.
Quelques secondes plus tard, deux femmes de chambre s'activaient autour de la courtisane, lui ajustant sa culotte bouffante et lui ajoutant quelques rubans autour de la taille. Elles lui parlaient, comme si les trois femmes se connaissaient depuis leur plus tendre enfance, mais Sybelle n'en écoutait pas un mot. Elle était plutôt préoccupée à savoir où irait-elle ce soir. Il fallait qu'elle marque le coup, que santino rage en apprenant où elle était. Il fallait qu'elle se présente au danger. Une montée d'adrénaline lui parvint. Elle parcourait un livre de Baudelaire, un poète français tandis que les domestiques terminaient de la préparer. Elle était à présent prête et pouvait partir pour westwood district. Elle attelait un énième ruban de couleur ivoire sur son chapeau et demanda à ce qu'on puisse la conduire jusque là-bas. Les volontaires n'étaient pas nombreux ; personne ne voulait s'aventurer dans ce quartier de londres, réputé pour sa mauvaise fréquentation. Le soir, il ne valait mieux pas s'y hasarder. Elle finit par trouver un cocher aux cheveux hirsutes et gras qui accepta de l'y emmener. Le trajet ne fut pas long mais son estomac se nouait. Habituellement, elle n'était pas plus effrayée par ce quartier que par hyde park mais c'était la première fois où elle y allait sans aucune compagnie. Elle descendit du cheval, prenant garde à ne pas déchirer sa robe et se hissa jusqu'à l'entrée d'une taverne. Les voix des dandys assoiffés se faisaient entendre. Ils n'avaient tous qu'une envie et n'essayaient pas de le cacher. Sybelle couvrit son visage de son châle et se précipita dans la cohue pour tenter de se rendre discrète. Malheureusement, il n'y avait que très peu de femmes et elle parcourut la salle du regard avant d'y reconnaître une personne qui n'était pas chère à son cœur. Penelope Clearwater, domestique des reynolds enlaçait un homme, se souciant peu des autres spectateurs qui les scrutaient d'un œil rieur. La courtisane plissa le nez, souhaitant paraître encore plus petite. Mais elle était presque certaine que penelope l'avait déjà aperçue. Et que c'était sûrement la raison pour laquelle elle se cachait derrière ce vieil homme désespéré et tout aussi assoiffé que les autres présents dans la taverne. Malheureusement, elle ne connaissait personne et s'assit sur une banquette, le plus loin possible de celle de la domestique. « vous avez besoin de quelque chose ? » Sybelle se détourna et aperçut un homme au manteau noir et au chapeau haut de forme. Son visage était pâle et laissait presque transparaître ses veines, tant il était blanc comme un linge. Un sourire niais était affiché sur son visage de marbre. Il s'assit en face d'elle, ignorant son regard noir et menaçant. Il s'éclaircit la gorge, comme pour se faire à nouveau remarquer ; comme s'il pensait qu'elle avait oublié sa présence. Elle avait fortement envie de se déplacer à la table voisine mais cela dépassait les règles de bienséances de l'époque. Si elle ne voulait pas être traitée telle une courtisane, elle devait alors se comporter en lady, comme le faisait si bien penelope. Celle-ci se détacha de l'étreinte de cet homme gras et, quelques instants, elle fixa la banquette où étaient installées sybelle et ce dandy inconnu. Celui-ci se retenait d'éclater de rire. Derrière lui, trois hommes les fixaient d'un air désapprobateur. Avaient-il parié que cet homme parviendrait à traiter la jeune femme comme une courtisane et ainsi profiter d'elle comme bon lui semble. « non, pas vraiment. Mais pourquoi ne songeriez-vous pas à rester à ma table, en ma compagnie ? » rétorqua-t-elle d'une voix rauque et sensuelle. Elle songea alors à santino, qui devait dormir à poings fermés. Elle songea alors à Penelope qui devait se demander ce qui se tramait derrière ces sourires faux et ces sous-entendus. Elle adressa un rapide coup d'œil au dandy assis à sa table qui réajusta rapidement ses gants de chevreau. Ses cheveux courts et sa moustache étaient du même ton de couleur que les cheveux de la courtisane mais elle ne sembla pas le remarquer encore. Elle se leva, demandant au dandy de l'accompagner à la table voisine. Celui-ci acquiesça d'un signe de tête et la suivit, fixant les rubans qui pendaient à sa taille. Lorsqu'ils arrivèrent tous deux aux côtés de la domestique, cette dernière se retint de cligner plusieurs fois les yeux pour parvenir à reconnaître la jeune femme. Bien sûr, elle l'avait reconnue. Mais elle n'arrivait pas à croire que celle-ci eût le culot de venir jusqu'ici. « penelope. Quelle surprise de te voir ici. Si j'avais su, je t'aurai sans aucun doute demandé de m'y accompagner. Qui est donc ce jeune homme charmant qui est à tes côtés ? » dit-elle, ne cachant pas son sourire malicieux, dévoilant alors toutes ses dents rangées. Qui a dit qu'une londonienne devait se comporter comme telle ? Une domestique et une courtisane étaient-elles faites pour s'apprécier ? J'en doute fortement.
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